vendredi 22 novembre 2013

"En hiver, j'aime le matin de très bonne heure. Il n'est pas besoin de dire le charme de la neige ; mais je goûte également l'extrême pureté de la gelée blanche ou tout simplement, un très grand froid".


Sei Shônagon


A l'aube du deuxième millénaire, cette auteure japonaise est une des premières femmes à avoir inventé la littérature, c'est à dire une forme d'expression parfois très courte, parfois énumérative, tantôt énervée, tantôt humoristique, parfois laconique, mais au vocabulaire toujours parfaitement  choisi, au sujet de ses observations de la vie quotidienne.

Elle a inspiré de nombreux auteurs, dont Perec et Queneau, ce qui fait d'elle une pionnière, une classique ou même carrément une contemporaine. Par exemple, The Pillow book, film de Peter Greenaway, est très librement inspiré de son œuvre.

Sauriez-vous comme elle, tourner dans quelques phrases, ce que représente la saison de l'hiver pour vous ? Si vous manquiez d'idée, vous pourriez trouver quantité de relations symboliques dans la philosophie chinoise. Comme par exemple le fait que les Chinois ont inventé les feux d'artifices pour chasser les démons de la nuit, du noir et de la peur. La nuit est le symbole de l'hiver, car c'est la dernière partie de la journée, tout comme l'hiver est la dernière partie de l'année. Il correspond à notre vieillesse, voire à notre mort. On a donc créé les antidotes, les feux d'artifices, les lumières, les fêtes pour lutter contre ces noires pensées. Pour autant, l'hiver n'est pas une saison inutile, loin s'en faut. Il garde au chaud de la Terre les pousses qui viendront germer au printemps. La Nature semble se régénérer au printemps, parce qu'elle est d'abord passée par cette période difficile.
Cette sage pensée devrait nous faire réfléchir !

File:Sei Shonagon artist unknown.png

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